Plus de 80 % des personnes qui utilisent les soins de santé publics évaluent positivement les soins qu’elles reçoivent.
Madrid, 09 juillet 2025

Le CIS (Institut national espagnol de statistique) et le ministère de la Santé ont publié les résultats de la première vague du Baromètre de la santé 2025, une enquête qui fournit des informations clés sur la perception des citoyens du système de santé.

Évaluation globale du système de santé et satisfaction des citoyens

L'évaluation globale du fonctionnement du système de santé publique espagnol reste stable par rapport aux vagues précédentes. Selon les données du Baromètre Santé 2025, 53,9 % de la population estime que le système fonctionne bien ou assez bien, tandis que 45,1 % estime qu'il nécessite des changements majeurs ou profonds. Cette stabilité de la perception globale coexiste toutefois avec une certaine polarisation des opinions, reflétant les attentes du public et les défis persistants dans des domaines tels que les délais d'attente et l'accessibilité.

L'analyse des opinions des personnes ayant eu recours aux services de santé publique au cours des 12 derniers mois révèle une amélioration significative de leur perception. 80,7 % de la population déclare avoir eu recours à des soins primaires et 44,7 % à des soins hospitaliers. Aux deux niveaux de soins, plus de 80 % des usagers évaluent positivement les soins reçus, renforçant ainsi leur confiance dans le système, fondée sur leur expérience directe.

Ce contraste montre que la perception du fonctionnement du système de santé est plus critique lorsqu'elle ne repose pas sur une utilisation récente de ses services. En revanche, les personnes ayant eu recours aux soins publics font état d'un niveau de satisfaction élevé, soulignant notamment le professionnalisme, la sécurité et la confiance insufflées par le personnel soignant. Cette différence suggère que l'expérience directe du système contribue à une vision plus favorable et réaliste de son fonctionnement.

Évaluation des services et des niveaux de soins

Les services d'urgence 061/112 (7,34 points) et les soins hospitaliers aux patients hospitalisés (7,10) arrivent en tête des services les mieux notés. Viennent ensuite les soins primaires et les consultations aux patients hospitalisés, bien que ces derniers soient moins satisfaits.

80,7 % de la population a consulté un médecin généraliste public au cours des 12 derniers mois, et 44,7 % a été vue par un spécialiste hospitalier. Aux deux niveaux de soins, plus de 80 % des usagers évaluent positivement les soins reçus, soulignant la confiance et la sécurité insufflées par le personnel soignant. Concernant les hospitalisations, 9,9 % de la population a été admise au cours de l'année écoulée, et 81,4 % jugent leur expérience positive. Aux urgences, fréquentées par 48,4 % des répondants, le taux de satisfaction atteint 72,8 %.

Santé mentale

Au cours de l'année écoulée, 20,6 % de la population a eu recours à des soins de santé mentale. Parmi eux, 52 % ont eu recours aux soins publics, 11,6 % à une assurance privée et 30,3 % à un paiement direct.

Dans le secteur public, les soins ont été dispensés principalement par des psychiatres (38,6 %), des médecins de famille (37,5 %) et des psychologues (16,6 %). 60,5 % étaient satisfaits des soins reçus et 85,1 % ont déclaré qu'ils étaient identiques ou meilleurs que prévu, bien que 24,3 % aient signalé que leur état ne s'était pas amélioré.

Pour la première fois, le baromètre explore l'accès à certains tests diagnostiques pour un nouveau problème de santé. 23,1 % de la population a déclaré avoir subi une échographie, 16 % un scanner, 15,2 % une IRM et 4,8 % une coloscopie au cours de la dernière année.

Les délais d'attente varient considérablement : 54,9 % des échographies et 55,5 % des scanners ont été réalisés dans le mois suivant leur prescription, tandis que ce pourcentage tombe à 40,1 % pour les coloscopies. Selon les personnes interrogées, ce dernier examen présente le délai d'attente moyen le plus long (113 jours), contre 37 jours en moyenne pour les IRM.

Problèmes d'accessibilité et inégalités

24,3 % de la population a déclaré avoir eu, à un moment ou un autre, des difficultés à joindre son médecin de famille. Parmi ces cas, plus de la moitié se sont finalement rendus aux urgences, tandis que 30 % n'ont pas honoré leur rendez-vous à la date prévue, n'ayant plus besoin de soins à ce moment-là.

La coordination entre les niveaux de soins reçoit une évaluation positive de 51,8 %, et 34,1 % des répondants estiment que la situation des listes d’attente s’est aggravée au cours de la dernière année.

De plus, 4,6 % déclarent avoir dû cesser de prendre un médicament prescrit pour des raisons financières.

Confiance dans le public

19,7 % des personnes interrogées bénéficient d'une assurance maladie privée, pour elles-mêmes ou un membre de leur famille, et 9,7 % d'une assurance maladie par l'intermédiaire de leur employeur. Ce chiffre reflète le fait qu'une partie de la population se tourne vers l'assurance privée, souvent à la recherche d'un accès plus rapide ou plus pratique à certains services de santé. Cependant, ce choix n'implique pas nécessairement une méfiance envers le système public ; il s'agit plutôt souvent d'un complément.

En effet, plus de 60 % des personnes bénéficiant d'une assurance maladie privée estiment que, face à un problème de santé grave, les soins publics offriraient un meilleur traitement. Ces données confirment que, même parmi les personnes bénéficiant d'une couverture privée, la confiance dans la capacité du système public à résoudre les cas reste élevée. La perception de sécurité, d'efficacité et de qualité professionnelle conforte les soins publics comme référence principale pour traiter les situations cliniques complexes.

Technologies numériques en santé et perception de l'intelligence artificielle

32,7% de la population a accédé à son dossier médical via le système de santé publique, tandis que 34,4% ignorent cette option et 20,6% ne disposent pas ou ne savent pas utiliser les moyens numériques. 49,7% des citoyens utilisent un certificat électronique pour les démarches administratives, ce qui facilite l'accès à des services tels que les dossiers médicaux électroniques.

Le système interopérable de prescription électronique du NHS est connu de 66,2 % de la population, mais seulement 20,3 % l'ont utilisé. De plus, 43,2 % savent que leur dossier médical peut être consulté par des professionnels de santé d'autres communautés autonomes en cas de besoin de soins.

Concernant l'intelligence artificielle, 53,4 % des personnes interrogées ont entendu parler de son application dans le domaine de la santé. La majorité est favorable à ce que les patients soient informés de son utilisation (85,5 %) et à ce qu'ils puissent refuser que leurs données soient utilisées pour son développement (77,5 %). 68 % jugent nécessaire de légiférer spécifiquement sur l'utilisation de l'IA dans le domaine de la santé.

Cette édition a été compilée sur la base de 2 452 entretiens réalisés en avril de cette année.

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