Le CIS a mené la première enquête sur la fécondité, la famille et l'enfance. Cette enquête aborde des sujets tels que la maternité, l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée et l'impact d'avoir des enfants sur la carrière, entre autres.
Parmi les personnes interrogées n'ayant pas d'enfants, 58,9 % auraient souhaité en avoir, tandis que 36,7 % n'en avaient pas. Concernant le nombre idéal d'enfants, 49,8 % ont estimé que deux enfants étaient l'idéal, tandis que 27,4 % ont estimé que trois était l'idéal.
Interrogés sur les raisons pour lesquelles les gens n'ont pas d'enfants, 77,3 % ont déclaré que cela était dû à un manque de moyens financiers, 44,1 % à des problèmes d'équilibre entre vie professionnelle et vie familiale et, en troisième position (26,4 %), à un manque de soutien pour leur carrière.
Fécondité
Concernant l'âge idéal pour avoir des enfants, 50,1 % des femmes le situent entre 25 et 29 ans. De plus, 63,2 % estiment qu'entre 31 et 40 ans, les femmes perdent significativement leurs chances de concevoir un enfant. Pour les hommes, la tranche d'âge où elles perdent leurs chances d'avoir des enfants se situe entre 41 et 50 ans, selon 33,8 %.
Parmi les questions que les personnes interrogées prennent en compte lorsqu'elles envisagent d'avoir des enfants, le coût du logement dans notre pays préoccupe 40,7 % des personnes interrogées, et le taux de chômage en Espagne préoccupe également 35,5 %.
Reproduction
93,1 % sont « tout à fait d’accord ou d’accord » pour dire que voir leurs enfants grandir est le plus grand plaisir de la vie, 80,7 % sont d’accord pour dire que les enfants sont un fardeau financier pour les parents et 69,9 % sont « tout à fait d’accord ou d’accord » pour dire qu’avoir des enfants réduit les possibilités d’emploi et l’évolution de carrière de l’un ou des deux parents.
En revanche, 58,3 % sont tout à fait en désaccord ou en désaccord avec l’affirmation selon laquelle le fait d’avoir des enfants améliore le prestige social des individus dans la société.
Opportunités d'emploi et enfants
53,7 % des personnes interrogées estiment qu'avoir des enfants impacte davantage la mère en termes de réduction des opportunités d'emploi, contre 0,5 % qui estiment que cela impacte davantage le père. 15,1 % affirment que cela affecte les deux de manière égale.
Interrogées sur la naissance de leur premier enfant, 24,3 % des personnes interrogées ont déclaré avoir utilisé un congé de maternité et un congé parental, contre 25,4 % qui ont déclaré ne pas l'avoir fait. Concernant la réduction du temps de travail, seules 5,6 % ont déclaré l'avoir utilisé, contre 44,2 % qui ont déclaré ne pas l'avoir fait. Le nombre de congés parentaux est encore plus faible, à 2,3 %.
19,4 % des personnes interrogées déclarent que la naissance de leur premier enfant a limité leurs perspectives d'évolution professionnelle, 15,3 % déclarent avoir accepté un emploi inférieur à leurs qualifications et 15,6 % ont réduit leur activité professionnelle. Chez les femmes, ce pourcentage est en hausse : 29,2 % reconnaissent que leurs perspectives de carrière ont été limitées, contre 9 % des hommes.
Principaux problèmes des enfants
30,2% pensent que le problème principal est le système éducatif de notre pays, 30,1% pensent que c'est le manque d'éducation et de valeurs (comme le respect, la responsabilité et l'effort) et 20,3% pensent que ce sont les difficultés économiques de leurs familles (pauvreté).
Mesures gouvernementales pour réconcilier
47,6 % des personnes interrogées estiment qu’il est nécessaire de rendre les horaires de travail plus flexibles pour les travailleurs ayant des responsabilités familiales, 31 % estiment que le traitement de l’impôt sur le revenu des personnes physiques des familles avec enfants doit être amélioré et 27,5 % estiment que l’accès à un meilleur logement pour les familles avec enfants doit être facilité.
Ménage
Concernant les tâches ménagères, 23,5% des femmes y consacrent entre 21 et 40 heures, contre 12,6% pour les hommes.
En ce qui concerne le temps consacré à prendre soin d'un membre de la famille, les pourcentages entre hommes et femmes varient considérablement, notamment en termes d'heures consacrées. 14,5 % des femmes admettent consacrer plus de 41 heures par semaine à cette tâche, tandis que le pourcentage des hommes tombe à 7,3 %.
15,5 % des femmes admettent « accomplir beaucoup plus que leur part de travail domestique », contre 2,7 % pour les hommes. À l'inverse, 3,1 % des femmes déclarent « accomplir un peu moins que leur part de travail », contre 15,4 % pour les hommes.
Ces données et d’autres sont recueillies dans le cadre de l’enquête sur la fécondité, la famille et l’enfance, menée du 11 au 19 septembre auprès d’un échantillon de 5 742 entretiens.