Le CIS (Institut national de la statistique) a mené une étude sur les inégalités sociales et leur perception par les citoyens. 46,7 % des personnes interrogées reconnaissent qu'en Espagne, « les inégalités existent sous certains aspects, mais pas sous d'autres », 40,9 % affirment qu'elles existent, et seulement 7,7 % affirment qu'il y en a « peu ». Lorsqu'on leur demande si les inégalités existent dans le monde, 84 % répondent par l'affirmative, contre 12,8 % qui indiquent qu'elles existent sous certains aspects, mais pas sous d'autres.
En ce qui concerne les inquiétudes des Espagnols concernant les inégalités, 87,5 % se disent « très ou assez » préoccupés, et 10,7 % se disent « un peu ou pas du tout » préoccupés.
Dans 10 ans
52,8 % des personnes interrogées déclarent qu'« il y a plus d'inégalités aujourd'hui qu'il y a dix ans », tandis que 33 % affirment qu'« elles ont diminué ». Onze pour cent affirment que « les inégalités sont les mêmes aujourd'hui ». Lorsqu'on leur demande s'il y aura plus ou moins d'inégalités dans dix ans, la proportion de ceux qui affirment qu'il y en aura plus (54,9 %) est la plus élevée, tandis que 25,9 % affirment qu'il y en aura moins et 6,1 % qu'elles resteront inchangées.
Concentration de la richesse
83,1% des Espagnols reconnaissent que « la concentration de la richesse tend à augmenter », contre 11% qui pensent qu'elle tend à diminuer.
En outre, 89,1 % des personnes interrogées estiment que les gouvernements devraient « agir pour empêcher l'aggravation des inégalités sociales et économiques ». Seuls 7,4 % estiment que les gouvernements ne devraient pas agir.
société espagnole
Les personnes interrogées estiment que la plus grande inégalité dans la société espagnole se situe entre les riches et les pauvres, avec un score de 7,99 sur 10. Elles estiment également qu'il existe une grande inégalité entre les employeurs et les travailleurs (7,68) et entre les immigrés et les personnes nées en Espagne (7,08).
66,6 % des Espagnols se disent « très ou assez » satisfaits de leur vie, 29,2 % se disent « légèrement ou pas du tout » satisfaits et 3,2 % se disent moyennement satisfaits.
En ce qui concerne les opportunités économiques, 52,3 % déclarent avoir eu « beaucoup plus ou plus » d’opportunités que leurs parents, contre 40 % qui disent « beaucoup moins ou moins ».
Système démocratique et communautés autonomes
44,8 % affirment que les différences de prospérité ou de richesse entre les différentes communautés autonomes « auront tendance à augmenter au cours des prochaines années », 41 % affirment qu’elles « resteront plus ou moins les mêmes » et 10,1 % affirment qu’elles « auront tendance à diminuer ».
49,2 % estiment que le système démocratique « favorise plutôt la répartition équitable des richesses », contre 39,8 % qui estiment qu’il « la nuit plutôt ».
Ces données et d’autres sont recueillies dans le cadre de l’enquête sur les inégalités sociales, qui a porté sur un échantillon de 4 004 entretiens et a été menée du 12 au 19 juin.