Le CIS a mené une étude sur les opinions et les attitudes à l’égard de l’Union européenne, qui porte sur la connaissance des institutions, le degré d’appartenance et le niveau de confiance que l’on a dans l’UE.
40 ans depuis le traité d'adhésion de l'Espagne
73,2 % des Espagnols estiment que l'adhésion à l'UE a été « plutôt positive » pour l'Espagne, mais 20,4 % la jugent « plutôt négative ». En revanche, 3,6 % la jugent « ni positive ni négative ».
Sur le plan personnel, les indicateurs sont similaires : 73,8 % jugent cette expérience « plutôt positive » et 20 % « plutôt négative ». Par ailleurs, 65,3 % se disent « très ou assez satisfaits de ces 40 années d’appartenance à l’Union européenne », et 32,6 % « assez ou pas du tout satisfaits ».
70,2 % des Espagnols admettent être « beaucoup ou assez » intéressés par l'actualité européenne, tandis que 28,4 % le sont « peu ou pas du tout ». Concernant leur niveau d'information sur les questions européennes, 48,9 % se disent « très ou assez informés », et 50,3 % « peu ou pas du tout informés ».
85 % des citoyens conviennent que les décisions prises dans l’UE nous affectent « beaucoup ou assez beaucoup », tandis que seulement 11,3 % pensent qu’elles nous affectent « peu ou pas du tout ».
En ce qui concerne le sentiment d’appartenance, 47,6 % admettent se sentir autant « citoyen européen qu’espagnol », 41,6 % principalement « citoyen espagnol » et 4,9 % principalement « citoyen européen ».
Meilleur ou pire pour l'Espagne
81 % des Espagnols estiment que l'adhésion à l'UE est « plutôt bénéfique » pour la culture, 77,3 % pour les opportunités commerciales, 73,5 % pour la présence internationale de l'Espagne et 73,3 % pour l'emploi. À l'inverse, 53 % des Espagnols la jugent « plutôt préjudiciable » pour les prix des biens et la consommation, 36 % pour les salaires et 27,6 % pour le développement des régions les plus défavorisées.
Institutions européennes
Le Parlement européen est l'institution la plus connue des Espagnols (95,1%), suivi de la Banque centrale européenne (92,9%) et de la Commission européenne en troisième position (86%).
En ce qui concerne la confiance générée par les institutions, toutes passent, mais le Conseil de l'Union européenne est en tête avec 5,92 sur 10, suivi de la Banque centrale européenne avec 5,91, de la Commission européenne avec 5,86, du Conseil européen avec 5,83, et le Parlement européen - qui est le plus connu - est le moins bien noté avec 5,62.
L'avenir de l'UE
29,7% considèrent l'économie et l'emploi comme les enjeux les plus importants pour l'avenir de l'Europe, suivis par la démocratie, ses valeurs et l'État de droit (19,9%) et la protection sociale et l'État-providence pour 16,4%.
87,3 % sont favorables à une politique de droits et d’obligations communs dans l’UE, 81,7 % conviennent que la politique étrangère européenne commune devrait être renforcée et 78,4 % estiment que des contributions financières devraient être versées pour financer un État-providence européen.
La politique budgétaire dans l'UE
77,1 % des répondants sont « tout à fait ou plutôt d'accord » avec l'idée que les personnes les plus riches de l'UE devraient payer plus d'impôts, tandis que 26,8 % sont « légèrement ou pas du tout d'accord ».
En outre, 69,5 % sont « tout à fait ou plutôt d’accord » avec l’idée que l’Union européenne s’accorde sur des règles budgétaires communes pour tous les pays membres, tandis que 27,1 % sont « légèrement ou pas du tout d’accord ».
Ici en Espagne
En revanche, 71,2 % sont tout à fait d'accord ou plutôt d'accord avec l'affirmation selon laquelle « les impôts que nous, Espagnols, payons devraient être les mêmes dans tout le pays, quelle que soit la communauté autonome de résidence ». 26,8 % sont en désaccord.
En ce qui concerne les ressources publiques espagnoles, 81,7 % des personnes interrogées estiment que « trop peu » de ressources sont allouées au logement, 78,5 % disent que trop peu de ressources sont allouées à la recherche scientifique et 77,5 % aux soins de santé.
Ces données et d’autres sont recueillies dans cette étude menée du 25 au 30 juin auprès de 2 427 entretiens.