INTRODUCTION
Les baromètres du Centro de Investigaciones Sociológicas (CIS) sont les sondages qui sont réalisés chaque mois pour réaliser le suivi des opinions et des attitudes de la société espagnole face aux différentes situations ou aux événements de l’actualité.
La plupart des questions composant l’enquête mensuelle se réfèrent à des thème de l’actualité la plus stricte (congrès du parti du gouvernement, attentat du 11 mars...) ou à un sujet qui est choisi en tant que thème central (attentes pour l’année suivante, culture politique...) et seulement une petite partie est composée de questions qui sont répétées au fil du temps, à une périodicité plus ou moins fixe. Comme la méthodologie des baromètres est semblable en ce qui concerne le domaine, l’univers, la procédure d’échantillonnage, la taille de l’échantillon, etc., les réponses à ces questions sont comparables et donnent lieu aux séries temporaires correspondantes.
De cette façon, il est possible de trouver dans les baromètres des séries de questions, mensuelles ou trimestrielles, relatives à l’évaluation de la situation politique actuelle et de son évolution future, l’évaluation de la situation économique actuelle et de son évolution future, l’évaluation du travail du gouvernement de la nation et du premier parti de l’opposition, l’intention de vote aux élections générales, l’estimation des votes, et l’auto-positionnement idéologique sur une échelle de graduation. Depuis 1996, ces questions sont formulées presque continuellement de manière identique; 1996 sera donc la date à partir de laquelle nous allons étudier et construire les indicateurs bien que nous disposions de résultats de périodes précédentes.
Bien que les réponses à certaines de ces questions constituent, en elles-même, des indicateurs de l’évolution de certaines variables, il s’avère souvent intéressant d’essayer de résumer plusieurs questions qui se rapportent à un même sujet dans une série temporaire ou un indicateur qui synthétise en un seul chiffre l’ensemble de l’information à chaque moment. En outre, pour une seule question avec plusieurs réponses possibles, il peut s’avérer intéressant de construire un indicateur synthétique.
Le paragraphe suivant présente les méthodologies pour la construction de certains des indicateurs sur les thèmes sociaux les plus connus. Ensuite, nous présenterons et justifierons le type d’indicateur choisi. Les paragraphes suivants montreront en détail les méthodologies pour chacune des séries.
MÉTHODOLOGIES POUR L’ÉLABORATION D’INDICATEURS
Les numéros d'indices constituent une branche traditionnelle de la statistique qui étudie l’élaboration d’indicateurs ou indices pour comparer dans l’espace ou dans le temps les phénomènes économiques et sociaux.
Quand il s’agira de phénomènes qui sont mesurables à travers une variable quantitative, comme peut l’être le volume de la production, le niveau des prix, etc., les informations disponibles offrent toute une série de possibilités: les indices simples, les indices composés de Laspeyres ou de Paasche, indice idéal de Fisher, etc.
Dans le cas des sondages, les variables auxquelles donnent lieu les questions sont généralement des variables qualitatives, avec différentes réponses possibles. Ainsi, par exemple, la question:
En comparant la responsabilité des centres éducatifs avec celle de la famille, en ce qui concerne le développement social et personnel des jeunes, croyez-elle que...? |
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% |
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Les centres devraient avoir la responsabilité principale | 2.8 |
La responsabilité devrait être partagée | 63.7 |
La famille devrait avoir la responsabilité principale | 32.2 |
N.S.P. | 1.1 |
Pas de réponse. | 0.2 |
TOTAL |
100 |
donne lieu à une variable qualitative avec cinq réponses possibles. Les résultats se présentent, en général, sous la forme de pourcentages de réponse pour chacune des options.
Pour ce type de variables, les indices traditionnels sont inutiles et il faut essayer d’élaborer un indicateur alternatif qui synthétise toute l’information en un seul chiffre. Cela est généralement fait par analogie avec le cas des variables quantitatives, en calculant des indices, des soldes de réponses, etc.
Ensuite, nous présentons certains des indicateurs les plus connus qui sont élaborés à partir de sondages dans le cadre international.
Indice de Confiance du Consommateur. Cet indicateur est élaboré depuis 1967 pour The Conference Board aux États-Unis. Les questionnaires sont envoyés par courrier à un échantillon représentatif de 5 000 familles (dont environ 3.500 répondent en moyenne), différent chaque mois. Ils incluent 5 questions:
Pour chacune des questions, il existe trois réponses possibles: positive, négative ou neutre.
Pour chaque question, le nombre de réponses positives se divise entre la somme des positives et les négatives pour obtenir la valeur relative ou la proportion. Ces proportions de réponse sont adaptées en fonction de la saison et postérieurement, sont divisées par la proportion moyenne de l’année 1985 pour obtenir un indice sur la base de 1985 de chaque question.
Les indicateurs suivants sont obtenus:
Indice de Confort du Consommateur. La revue ABC News/Money élabore cet indicateur à partir d’une enquête téléphonique mensuelle de niveau national (E.U.) auprès d'environ 1 000 adultes depuis 1985.
Les trois questions utilisées sont les suivantes:
Les soldes de réponse (différence entre les réponses positives et les négatives) sont calculés pour chaque question. Ces 3 soldes sont ensuite additionnés puis divisés par 3 pour obtenir l’indice de confort du consommateur. Par conséquent cet indicateur a un rang entre + 100 (toutes les réponses positives aux 3 questions) et -100 (toutes les réponses négatives aux 3 questions).
Indice de sentiment du consommateur. Le Centre de recherche sur la consommation de l’Université du Michigan effectue une enquête mensuelle auprès de consommateurs à partir de laquelle les indicateurs sont obtenus.
Les cinq questions incluses sont:
Pour calculer l’indice de Sentiment du consommateur (ICS), les ponctuations relatives sont d'abord calculées (le pourcentage de réponses positives moins le pourcentage de réponses négatives plus 100) pour chacune des 5 questions. Ce calcul est ensuite arrondi au nombre entier le plus proche. À l’aide de la formule figurant ci-dessous, les 5 ponctuations relatives sont additionnées puis divisées par la ponctuation relative de l’année de base 1996 qui est 67558; 2,0 y est ajouté (une constante qui tente de corriger des changements dans la conception de l’échantillon des années cinquante):
En suivant la même procédure, l’Indice de Situation Économique Actuelle est calculé (ICC) et l’Indice des Attentes du Consommateur (ICE) selon les formules suivantes:
Indice d’Optimisme Économique. Élaboré par le TechnoMetrica Institute of Policy and Politics (TIPP) des États-Unis, il se fonde sur les réponses à un sondage téléphonique mensuel adressé à environ 1 000 adultes. Pour cet indicateur les questions sont les suivantes:
Le calcul se fait de la façon suivante:
où p+ est le pourcentage de réponse positive et p- le pourcentage de réponse négative.
Ensuite, une moyenne des composants des questions est réalisée pour calculer l’indice agrégé. Si le niveau d’un indice est supérieur à 50, le nombre de réponses positives est supérieur au nombre de réponses négatives. Si toutes les réponses sont fortement positives, l’indice est 100 et si toutes sont fortement négatives, l’indice est 0.
Indice de leadership présidentiel. Également élaboré par le TIPP, il se fonde sur un sondage téléphonique mensuel analogue. Pour cet indicateur les questions sont les suivantes:
Le calcul des indices est réalisé de la même façon que le précédent.
Indice de perspective nationale. Également élaboré par le TIPP, il se fonde aussi sur un sondage téléphonique mensuel analogue. Les questions sont les suivantes:
Le calcul des indices est également réalisé de la même façon que les précédents.
CALCUL DES INDICATEURS DU BAROMÈTRE
Comme cela a déjà été indiqué, les pourcentages de réponse directe aux questions constituent parfois en eux-même des indicateurs des phénomènes qu’ils décrivent. Un bon exemple serait les pourcentages d’intention de vote pour chaque parti politique. Dans ce cas, l’élaboration d’indicateurs supplémentaires n’est pas nécessaire.
Dans ce paragraphe, nous allons décrire la procédure générale de calcul que nous utiliserons pour les questions pour lesquelles il est intéressant d’élaborer l’indicateur. Nous allons le voir pour le cas d’une question isolée, puisque, comme cela a été observé au paragraphe précédent, c’est en cela que varient les différentes méthodes. Au moment d’agréger les résultats de plusieurs questions, dans tous les cas, nous prenons comme indicateur pour l’ensemble, la moyenne arithmétique des indicateurs pour chaque question.
Si nous comparons les méthodes de calcul indiquées au paragraphe précédent, il est possible d'en déduire quelques observations:
Dans le cas qui nous concerne - les réponses aux questions qui donnent lieu à des variables qualitatives -, les résultats sont pris sous forme de proportions de réponse pour chaque catégorie, chiffres qui sont déjà comparables directement, ce pourquoi il ne paraît pas nécessaire de prendre une période de base (postérieurement, il est possible de calculer tous les indices relatifs à une période de base en les divisant simplement par la moyenne arithmétique de cette période).
D’autre part, le choix de la période de base permet une certaine manipulation qui peut affecter la validité des indices. Comme exemple, observez dans le graphique 1 les séries de ponctuations entre 0 et 100 Série1 et Série2 de 2000 à 2002. Ces ponctuations sont directement comparables et vous observerez qu’en 2002, elles prennent toutes deux la même valeur de 50.
Nous pouvons prendre comme base l’an 2000 pour obtenir les séries qui se présentent dans le graphique 2.
Toutefois nous pourrions aussi prendre 2001 comme année de base, en obtenant ainsi le graphique 3.
C’est-à-dire que nous pouvons choisir une année de base qui nous permet de voir plus positivement l’année 2002 à la Série1 ou la Série2, selon les besoins, bien que les ponctuations pour cette année soient identiques. Pour éviter cette flexibilité, il paraît plus raisonnable, pour les chiffres qui sont directement comparables, de ne pas prendre une période de base fixe.
Étant donné ce qui précède, nous essayons d’élaborer les indicateurs sans les inconvénients cités et, à la fois, le plus simplement possible.
Les questions pour lesquelles nous voulons construire des indicateurs sont celles qui disposent de réponses possibles telles que:
ou telles que:
c’est-à-dire, des réponses à plusieurs niveaux. Pour ce motif, il est possible d'associer une ponctuation à chaque réponse possible. Nous choisissons des ponctuations entre 0 et 100 du plus négatif au plus positif, pour leur facilité d’utilisation. Nous accordons ces ponctuations d’un point de vue bayésien, selon lequel aucune raison ne nous empêche de supposer l’équidistance. Par conséquent, pour le cas de 5 réponses possibles, nous aurons:
Option | Ponctuation | |
x1 | Très bien | 100 |
x2 | Bien | 75 |
x3 | Moyen | 50 |
x4 | Mauvais | 25 |
x5 | Très mauvais | 0 |
et, dans le cas des trois réponses possibles:
Option | Ponctuation | |
x1 | Positif | 100 |
x2 | Nul | 50 |
x3 | Négatif | 0 |
L’indicateur que nous choisissons est la moyenne arithmétique des ponctuations pondérées avec les proportions de réponse. Ainsi, pour le cas de 5 options, si Q1, Q2, Q3, Q4 et Q5 sont les proportions de réponse respectives des différentes options, l’indicateur sera:
Le calcul serait analogue dans le cas de trois options ou s'il n'y avait pas de catégorie ou d’option de réponse centrale.
Cet indicateur paraît « naturel » dans des variables qui présentent plusieurs niveaux dans les réponses possibles et a l’avantage d'être simple.
En outre, son calcul coïncide avec d’autres indicateurs dont l’élaboration est en apparence plus sophistiquée: les indices Optimisme économique, Leadership présidentiel et Perspective nationale élaborés par le TIPP.
En effet, si nous avons 5 réponses possibles, le calcul du TIPP serait:
Un aspect à considérer en élaborant les indicateurs du CIS est le fait que, dans ce cas, il ne s’agit pas de concevoir un questionnaire avec des questions qui sont considérées comme appropriées, il s’agit de profiter des questions qui ont été élaborées pendant des années selon une méthodologie semblable. Pour cette raison, les indicateurs qui pourraient être considérés comme les meilleurs ne sont pas toujours élaborés.
Dans les prochains paragraphes, nous décrivons tous les indices et les indicateurs qui sont élaborés à partir des baromètres. Ils sont présentés regroupés par sujet, tels qu’ils sont élaborés.
INDICATEURS DE LA SITUATION ÉCONOMIQUE
Les baromètres de tous les mois (sauf en août où l’enquête n’est pas élaborée) comprennent deux questions relatives à la situation économique:
Q1: | Par rapport à la situation économique générale de l’Espagne, comment la qualifieriez-vous: très bonne, bonne, moyenne, mauvaise ou très mauvaise? |
Q2: | Et croyez-vous que dans un an, la situation économique du pays sera meilleure, pire ou semblable? |
Parfois, la situation rétrospective est également demandée, mais, comme cela n’a pas été effectué de façon systématique depuis 1996, nous ne le prenons pas en compte dans l’élaboration des indicateurs.
L’Indicateur de la Situation Économique Actuelle (SEA) est élaboré à partir de la question Q1 comme:
où p1, p2, p3, p4 et p5 sont respectivement les proportions de réponse des options très bonne, bonne, moyenne, mauvaise et très mauvaise.
De même, l’indicateur des attentes économiques (IEE) est élaboré à partir de la question Q2 comme
où p1, p2 et p3 sont respectivement les proportions de réponse des options meilleure, semblable et pire.
Enfin, l’indicateur de confiance économique (ICE) est la moyenne arithmétique des deux autres:
Les graphiques 4 à 7 montrent ces indicateurs depuis 1996.
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INDICATEURS DE LA SITUATION POLITIQUE
Les questions des baromètres relatives à la situation politique de tous les mois sont les suivantes:
Q1: | Par rapport à la situation politique générale de l’Espagne, comment la qualifieriez-vous: très bonne, bonne, moyenne, mauvaise ou très mauvaise? |
Q2: | Et croyez-vous que dans un an, la situation politique du pays sera meilleure, pire ou semblable? |
Ce sont des questions totalement analogues à celles relatives à la situation économique. Parfois, la situation rétrospective est également demandée, mais, comme cela n’a pas été effectué de façon systématique depuis 1996, nous ne l'avons pas pris en compte dans l’élaboration des indicateurs. Ceux-ci seront élaborés de façon analogue.
L’Indicateur de la Situation Politique Actuelle (SPA) à partir de la question Q1 sera:
où p1, p2, p3, p4 et p5 sont respectivement les proportions de réponse des options très bonne, bonne, moyenne, mauvaise et très mauvaise.
L’Indicateur des Attentes Politiques (IEP) à partir de la question Q2 sera:
où p1, p2 et p3 sont respectivement les proportions de réponse des options meilleure, semblable et pire.
Enfin, l’Indicateur de Confiance Politique (ICP) est la moyenne arithmétique des deux autres:
Les graphiques 8 à 11 montrent ces indicateurs.
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INDICATEURS DU SYSTÈME POLITIQUE
Les questions des baromètres considérées pour ces indicateurs sont les suivantes:
Q1: | Dans l’ensemble, comment qualifieriez-vous la gestion faite par le gouvernement du PSOE: très bonne, bonne, moyenne, mauvaise ou très mauvaise? |
Q2: | Dans l’ensemble, comment qualifieriez-vous la gestion faite par le gouvernement du PP: très bonne, bonne, moyenne, mauvaise ou très mauvaise? |
Q3: | Dans l’ensemble, comment qualifieriez-vous l’activité politique du PSOE en tant que parti de l’opposition: très bonne, bonne, moyenne, mauvaise ou très mauvaise? |
Q4: | Dans l’ensemble, comment qualifieriez-vous l’activité politique du PP en tant que parti de l’opposition: très bonne, bonne, moyenne, mauvaise ou très mauvaise? |
Dans les baromètres du premier mois de chaque trimestre depuis 1996, les questions Q1 et Q4 ou Q2 et Q3 sont posées alternativement, selon le parti qui se trouve au gouvernement et selon le premier parti se trouvant dans l’opposition.
À partir de ces questions, les séries d’évaluation du travail du gouvernement et l’évaluation du travail du premier parti de l’opposition sont élaborées en premier lieu en intercalant respectivement les questions Q1 et Q2 d’une part, et Q3 et Q4 d’autre part (elles évaluent le comportement du gouvernement et l’opposition, indépendamment du parti auquel appartiennent ses membres).
Puis, les indicateurs sont élaborés:
où p1, p2, p3, p4 et p5 sont respectivement les proportions de réponse des options très bonne, bonne, moyenne, mauvaise et très mauvaise, aux question Q1 et Q2.
où p1, p2, p3, p4 et p5 sont respectivement les proportions de réponse des options très bonne, bonne, moyenne, mauvaise et très mauvaise, aux question Q3 et Q4.
L’Indicateur de Confiance du Système Politique (ICSP) est ensuite élaboré en faisant la moyenne arithmétique des deux autres:
Les graphiques 12 à 15 montrent ces indicateurs.
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Les séries électorales sont obtenues à partir de la question suivante des baromètres du premier mois de chaque trimestre:
En supposant que les élections générales aient lieu demain au parlement espagnol, pour quel parti voteriez-vous? |
Le premier indicateur est connu comme Intention de vote et n’est autre que la série des pourcentages de réponse pour chaque parti politique. Cette série constitue en elle-même un indicateur qui ne nécessite aucune élaboration.
Les résultats pour les principaux partis sont présentés dans les graphiques 16 et 17.
Toutefois, les réponses à cette question ne constituent pas une bonne prévision si ce qui est souhaité consiste à être le plus près possible des résultats des élections prochaines, puisque les pourcentages de réponse pour les options "Ne sait pas" et "Pas de réponse" sont très élevés.
Pour mieux prédire les résultats électoraux, le CIS élabore à partir de l’intention de vote ce qui est appelé l’estimation de vote, qui consiste simplement à appliquer à l’intention de vote un modèle de correction fondé sur d’autres variables de l’enquête, l’expérience passée, des informations de type qualitatif, etc.
Pour cette raison, l’estimation de vote n’est pas un indicateur comparable aux autres, dans la mesure où la méthode de calcul utilisée n’a jamais été rendue publique et a varié en fonction des différentes équipes de direction du CIS. Nous pourrions considérer qu’il ne constitue pas une série temporaire authentique, mais, en raison de son intérêt, il est présenté parmi les indicateurs électoraux et montré dans les graphiques 18 et 19 pour les principaux partis.
AUTO-POSITIONNEMENT IDÉOLOGIQUE
À partir de la question:
Quand on parle de politique, on utilise normalement les expressions gauche et droite. Sur cette fiche, il existe une série de cases qui vont de gauche (avec la valeur 1) à droite (avec la valeur 10). Dans quelle case vous situeriez-vous? |
l’Indicateur d’Auto-positionnement Idéologique est élaboré avec la moyenne arithmétique des réponses (en éliminant les "Ne sait pas" et les "Pas de réponse"). Étant donné qu'il s'agit d'une variable de type quantitatif, la moyenne représente le meilleur indicateur et le plus simple.
La déviation typique est aussi généralement calculée; elle se maintient pratiquement de manière constante et permet de vérifier la validité du calcul de la moyenne.
L’indicateur est montré dans le graphique 20.
Il est important de mentionner que cet indicateur est décentré à gauche dans une mesure difficile à évaluer. L’utilisation de l’échelle de 1 à 10 produit cet effet indésirable (il est probablement utilisé pour éviter les connotations négatives de l’assignation de la ponctuation 0 à gauche).
En effet, en tenant compte des pourcentages de réponse pour chacune des ponctuations de 1 à 10, on observe que la valeur 5 est systématiquement très choisie à toutes les dates. Cela semble indiquer que les personnes qui répondent interprètent la valeur 5 comme une valeur moyenne, car elles sont habituées à manier, dans de nombreuses situations, l’échelle de 0 à 10 où la valeur 5 est le point moyen. Toutefois, dans l’échelle de 1 à 10 qui est utilisée dans cette question, la valeur moyenne est 5,5, ce pourquoi la moyenne arithmétique obtenue sera plus à gauche qu’en réalité.
BIBLIOGRAPHIE